« J’aimerais trouver les motsLes mots justes, les mots qu’il fautMais tous les mots sont démodésTu saisAlors j’écris je cherche encoreLe mot vraiLe mot plus fortJ’ai l’impression qu’j’trouverais jamaisC’est vraiJe sèche comme tu voisEt toiTu me dis qu’elle est méloTu me dis qu’elle aimait l’eauMa mélodieTu me dis qu’elle est méloQu’elle aimait l’eau ma mélodieLa musique de tes motsS’imposeS’installe sur ce thèmeJe t’aime »...
Comment ce disque est-il devenu mon disque de l’été ?
Celui que j’ai emmené partout, ici, chez les fous qui s’entassent sur quelques mètres carrés de sable, et là aussi. Pourtant, je ne connaissais rien de M. A part peut-être sa coupe de cheveux.
Puis un jour, un instant fugace, une occasion qu’il faut saisir et la découverte peut opérer. Ca ne marche pas à tous les coups. D’ailleurs, dès le début de l’été, j’étais parti à l’assaut de tout un tas de nouvelles sorties. Il faut savoir persévérer un peu pour entrer dans l’œuvre, apprendre à la connaître, et ainsi l’aimer. Malgré celà, toutes ces nouveautés m’ont finalement ennuyé : elles m’ont laissé froid.
Tout le contraire de « Qui de nous deux ».
Ce disque a peu a peu distillé sa douceur, sa chaleur, son ambiance intime.
Sans doute mes états d’âme de l’été m’ont-ils rendu également plus réceptif à cette langueur, à cette mélancolie, qui si elles n’habitent pas toutes les chansons, restent quand même très présentes.
Je ne connais pas l’oeuvre de M. Et j’ai juste cru comprendre que ce disque n’était peut être pas le plus représentatif de la musique qui a fait son succès. Mais ce disque est devenu très spécial et a pris sa place tout au fond de mon coeur.
Pour être honnête, quelques chansons me plaisent moins. Elles sont plus funkies, plus électriques.
Mais il y a aussi de véritables petits joyaux où M joue des mots avec talents, les assemble, les mélange pour en reformer de nouveaux complètement inattendus, et les expire , portés par un soufle léger et chaud. Elles parlent du désir, de la création, de l’inspiration. Elles parlent d’amour.
Elles tissent aussi parfois une atmosphère qui résonne en moi, me rappelant des moments de douceur vite envolés mais qui ont marqué mon être.
Comme ce doux réveil, lorsque le premier regard découvre le monde qui l’entoure, neuf, innocent et pur. Mes yeux s’ouvrent doucement, et s’habituent à la pénombre. Je te regarde, nous nous sourions. Nos mains se rencontrent...
De l’aube à l’auroreJe goutte ta peauDe silence en silenceJe doute des motsQuand la nuit docileGlisse dans l’irisJ’suis fouDe cet humide, qui m’agite et me trouble.J’suis fouDe cette pluieDe motel en IbisJe goutte ta peauDe Mayence à BysanceTon écho...