J’ai tout juste vingt ans, et mon anglais est loin d’être impeccable, mais je travaille comme guide pour touristes étrangers, et comme la plupart du temps il s’agit simplement de les escorter dans des bars louches, un anglais parfait n’est nullement nécessaire. Depuis l’entrée en scène du SIDA, les étrangers n’ont plus tellement la côte dans les établissements de plaisir, ou plutôt ils sont ostensiblement tenus à distance. Ça n’empêche pas que bon nombre d’entre eux ont envie de prendre du bon temps. Alors moi, je les emmène dans les cabarets, des fashion-health, des salons de massage, des bars sado-maso, des soap-land, en sélectionnant des endroits relativement sûrs, et eux les touristes, me rémunèrent pour ça.
Vous cherchez un endroit de plaisir, un lieu de débauche pour assouvir tous vos fantasmes, pour satisfaire toutes vos envies lubriques et perverses, Kenji est là pour vous conduire dans la capitale japonaise et les quartiers chauds de Kabukichô. Bars à hôtesses, bar à hôtes, bars pour voyeurs, strip-tease, massages sexuels, services directs à l’hôtel, clubs sado-maso, établissements pour gays ou lesbiennes : tous les coins de vice de la capitale lui sont connus et leurs portes lui sont grandes ouvertes.
Miso Soup pourrait être un catalogue des lieux touristiques à visiter pour tout gaijin cherchant à découvrir les « spécialités nocturnes locales » de Tokyo, voulant se fondre et se perdre parmi ses quartiers populaires illuminés. Mais ce roman est surtout l’occasion pour son auteur, Ryû Murakami, d’exprimer son dégoût et son incompréhension face à la destinée de son pays. Cette jeunesse nippone, toujours plus solitaire, toujours plus perdue dans un monde de plus en plus virtuel, semble avoir atteint un point de non retour. Il n’y a plus d’espoir, plus d’envie pour cette jeunesse qui se prostitue simplement pour avoir de nouvelles fringues à la mode ou le dernier téléphone portable « Hello Kitty ». Un constat d’échec ressort de cette lecture : la prostitution des lycéennes est devenue courante dans son pays, la violence accrue des actes, des sentiments semble passer totalement inaperçue comme si toute la population avait démissionné, avait abdiqué face à ce surplus de dépravation à la limite de l’inhumanité.
Sous les néons incandescents des « lingerie pub » et les entrées glauques des love-hotels, entre les prostituées étrangères et les rabatteurs africains des show-bars, Kenji navigue dans cette vie nocturne pour « satisfaire » ses clients libidineux et débauchés. D’ailleurs, pour ces fêtes de fin d’année, son client, un certain « Franck », est un américain qui sous son air plutôt timide et sans grand entrain, genre représentant de commerce bonimenteur, la soirée semble ressembler aux précédentes : un client classique, en somme... Mais est-ce que justement derrière cet homme froid et mythomane ne se cacherait pas un terrible tueur en série...
Le sang coulant de la gorge de la fille numéro cinq ne m’avait évoqué que de la sauce soja, comme si elle n’était pas vraiment humaine.
-----> oui
Je me demandais pourquoi j’étais fachée avec le sommeil dernièrement ! Ah bien j’ai trouvé ! merci... non vraiment merci
Je n’ai lu aucun autre titre pour l’instant, je me demande si ... non je ne sais plus, si j’en ai lu un autre ou si un autre m’attend quelque part dans une pile.
J’avais lu Bleu Presque Transparent, sa première oeuvre... Mais elle ne m’avait pas emballé, malgré les excellentes critiques qu’on trouve sur le net. Je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire...
Avant, j’avais lu sa référence : Les Bébés de la Consigne Automatique. Et là, j’en ai gardé un bon souvenir... pas de l’histoire, me souviens plus du tout, Alzheimer sans doute... Mais je crois avoir bien apprécié l’esprit et l’écriture de ce roman, tout comme Miso Soup.
Maintenant, j’en ai aquis récemment un quatrième dont je me demande quand j’aurai le temps de m’y plonger...