A ce moment-là, dzz-dzz, le vent se mit à souffler très fort ; dans la classe, les vitres des portes tintèrent ; derrière l’école, les châtaigniers et les chaumes de la montagne, toutes les plantes oscillèrent et prirent une étrange pâleur ; l’enfant dans la salle de classe eut comme un petit rire et parut remuer légèrement.
De suite, Kasuke s’écria :
« Ah ! J’ai compris ! Le nouveau, c’est Matasaburo, le vent ! »
Pour cette seconde nouvelle de Kenji Miyazawa, je plonge dans une enfance japonaise d’un autre temps. L’innocence de ces quelques écoliers, leur solidarité et leur camaraderie me touchent. Ce monde de la jeunesse décrit avec ses mots est si simple, si magnifique, si énigmatique...Et en plus, il y a cet étrange écolier : « Matasaburo », le fils du Vent !
Entre poésie imaginaire et légende ancestrale, Kenji le poète me fait partager un peu de sa culture, un peu de ses traditions japonaises, un peu de la beauté de son monde. Ces quelques notes de magie distillées dans mes lectures me surprennent et enchantent mon esprit égaré dans son petit monde trop contemporain et trop industriel...
C’est toujours Beau, c’est toujours Magique, c’est toujours Émouvant...