Un père écrivain (Paul Auster, bien sur), une mère romancière (Siri Hustvedt), deux renommées connues, Sophie était-elle destinée à écrire aussi ? C’est un peu par hasard (ou chance) qu’elle rencontra le groupe One Ring Zero avec qui elle se produit sur ce CD.
Pas facile, donc de se retrouver sur le devant de la scène, quand toute la presse est là pour vour regarder ou vous juger. Une voix sublime, des intonations rauques (on oublierait ses 17 ans) sur une musique composée de ballades jazzy.
Des poèmes mis en musique, de grands auteurs, français notamment (Apollinaire, Eluard) : l’influence certainement de son papa où Paul Auster a traduit l’essentiel de ces poèmes, en plus de quelques titres originaux.
A noter, « Le Pont Mirabeau » de Guillaume Apollinaire formidablement conté en français. Une beauté pure, fragile et émouvante. L’accent y est charmant mais en plus on comprend ce qu’elle raconte (de là à penser qu’elle parle aussi bien le français que son père)
Le 1er titre « The Last poem » est une magnifique ballade flirtant entre jazz et soul. Ma préférée, peut-être « Word Heat », mais difficile de ressortir des chansons en particulier, tant les 11 titres se valent et flirtent sur le même courant jazzy.
Par contre, question que je me pose : est-ce que j’aurais apprécié cet album si je ne connaissais pas et n’admirais pas la literrature de Paul Auster ? Je ne sais pas ; mais ce qui est sûr c’est que je serais certainement passé à coté de cette musique. Avoir un nom connu est plus compliqué pour exprimer son talent mais apporte une exposition peut-être plus aisée : à double tranchant...
Quelques airs d’accordéon, quelques notes de piano, quelques accords de guitare font de cet album une belle ballade douce pour se promener le long de la Seine.
« Close your eyes »...
Le site est un peu austère mais vous pourrez y découvrir deux extraits sonores ainsi que l’intégralité des paroles...
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