Petit Epeautre - Bière Blonde - 5.0°
Origine : France ; une production artisanale proposée par Moulin des Moines.
Impression : Il y a certaines bières qui ne vous laissent aucun souvenir. Convenez-en que ceci est un fait dramatique. La « petit épeautre » pourrait être au moins mauvaise, infecte ou abjecte. Non, elle est pire que tous ces qualificatifs négatifs. Elle m’est indifférente, totalement. A la limite, je ne prends même pas de plaisir à écrire un mot sur le sujet. Le seul petit engouement de la soirée fut donc de photographier la bouteille ; c’était donc bien avant la dégustation. Son statut de bière biologique ne la sauve même pas.
Mais, pour celles et ceux qui ont pris la peine d’aller jusqu’au bout de cette soit-disant chronique à vocation gastronomique voir éthylique, j’éprouve un sentiment partagé de crainte et de peine. Peine, parce que je ressens déjà la déception et la frustration de dizaines de millions d’internautes bourrés pour lesquels j’aurai le plus grand mal à faire baver devant cette mousse si plate et fade. Crainte, parce que ces mêmes ivrognes vont aller boire, de rage et de dépit, dans un autre pub que le Moon Palace, ici présent.
Depuis des milliers d’années l’histoire du Petit Epeautre est étroitement liée à celle des civilisations méditerranéennes. Véritable ancêtre des céréales modernes, les premières traces de sa culture datant de 9000 ans avant JC.
Consommé en abondance jusqu’à l’époque romaine, puis abandonné au profit des blés froments pour des raisons de rendement, le Petit Epeautre ou Engrain fut redécouvert par le grand public il y a seulement une quinzaine d’années.
Voilà pour la petite touche culturelle, proposé par petitepautre.com, visa obligatoire pour atterrir sur le blog En Noir Et Bleu [1] où la devise est « boire de la bière, c’est bien, mais boire en apprenant des conneries ou des trucs intelligents, c’est encore mieux »
Le petit épeautre se distingue par son faible taux en gluten (environ 7%) et sa composition riche & équilibrée en éléments minéraux. Ses protéines contiennent 8 acides aminés essentiels à l’organisme avec la présence de la lysine, souvent absente des céréales.
Le petit épeautre est riche en caroténoïdes qui lui donnent sa couleur jaune orangée. Il est possible que le taux élevé de ces composants apporte des bénéfices nutritionnels et diététiques. Sa teneur en fibres en fait une céréale à très bonne digestibilité.
Ainsi, vous connaissez maintenant tout du Petit épeautre et vous saurez le différencier de son cousin germain, le Grand Epeautre. Ce billet est sponsorisé par Nature-Leman.com qui dans un premier temps, vous dirigera vers du Grand épeautre d’excellente qualité.
Et moi, dans l’histoire, que faire de cette bière bio ? J’ai déjà ma petite idée. En racheter pourquoi pas... mais certainement pas pour la boire... Je garde en tête cette petite liste de courses : 200 gr de farine de petit épeautre de Haute Provence - 2 œufs frais et biologiques - 1 c. à s. de sucre de canne roux équitable - 1 c. à s. d’huile d’olive vierge extra pression à froid - 200 ml de bière Petite Epeautre - 200 ml de lait. Je malaxe fermement le tout, en évitant les grumeaux, je laisse reposer 3 heures, le temps d’écouter 3 disques de Pink Floyd, et j’obtiens une délicieuse pâte à crêpes. Et pour les plus doués en mathématiques, 330 - 200 = 130 ml de bières à partager avec « Little Black »...
[1] BlackWithBlue pour nos amis bilingues