"C’était un châle magique, capable de nourrir un enfançon trois jours et trois nuits. Madga ne mourut pas, elle resta en vie, encore que très silencieuse. Une odeur spéciale, de cannelle et d’amandes, montait de sa bouche."
C’était un châle qui servait de refuge à un bébé né dans un camp de concentration. Ce châle est le symbole de cette vie dans un enfer sur Terre au temps d’Hitler. 30 ans après, le châle est à Miami, Magda n’est plus, mais Rosa, survivante de ces camps, ne l’a toujours pas accepté. Il n’est pas question de deuil, ni d’oubli. Tout comme le livre, ce châle est un témoignage qu’il est formellement interdit d’oublier, parce que la mémoire et le souvenir sont plus importants que la survie à cette époque.
C’est (parce qu’il faut parler au présent maintenant) Le châle de Cynthia Ozick.