Tucson, Arizona, à la frontière mexicaine.
2000. Hot Rail.
Troisième opus de Joey Burns et John Convertino pour un nouveau road-movie (ou devrais-je dire road-music).
Je démarre le trip, là où nos deux compères m’avaient abandonné sur The Black Light : au beau milieu d’un western spaghetti avec un grand orchestre de mariachis défilant dans les rues, une légère brise me ramenant toute la poussière de cette terre aride dans les yeux, toujours sous le regard d’un Clint Eastwood, prêt à me descendre dès le plus petit faux mouvement.
Et tout d’un coup, je me retrouve perdu au milieu de ce désert, seul, abandonné, les vautours vire-voltant autour de ma tête, attendant la moindre défaillance pour sombrer sur ma carcasse. Avec « Fade » je plonge dans une léthargie absolue, où je découvre mon profond intérieur, les détails de mon proche univers. Des notes de violons frappent mon corps, battent mon coeur, cognent mon esprit. Surgit un serpent à sonnette, traversant ma route. On s’observe mutuellement, on danse ensemble, chacun tentant d’hypnotiser l’autre. Au son de « Drenched » je plonge dans son regard, rentre dans son esprit, et y découvre la réincarnation divine de Jim Morrison.
Subitement, les mariachis reviennent en fanfare pour me sortir de cette instrospection hallucinante. Me voilà donc en route pour une nouvelle expédition avec les trompettes mexicaines qui me suivent, me pourchassent et je fuis en courant jusqu’à épuisement.
STOP ;
fin du trip : je me sens las, poussiéreux mais qu’est-ce que cela fait du bien. Hey les gars, je suis partant pour un prochain voyage en votre compagnie...
50°F : Hot Rail
52°F : The Book and the Canal
59°F : The Black Light