Assis seul en silence
J’aperçois une lueur au fond de mon cœur
Il se passe trop de choses chez les hommes
Comment pourrais-je oublier ce monde intérieur ?
J’ai par hasard obtenu une journée de sérénité
J’ai compris cent ans d’agitation
Où pourrai-je garder cette nostalgie lointaine ?
Sinon dans le ciel vaste où règnent les nuages blancs.
Vous l’aurez compris, ce court poème n’est pas de moi. Pourtant, je sens qu’il peut représenter quelque chose pour moi. Assis seul en silence, cela me ressemble bien. Loin d’avoir une quelconque prétention artistique, j’ai beaucoup aimé me mettre à la place de ce peintre décrit par Sôseki. Un peintre qui va s’isoler dans la montagne pour faire le point sur son art et sur l’acte même de la création.
J’ignorai que ce genre de roman pouvait être pour moi, pauvre âme que je suis qui n’ait ni tenu une plume ni même un pinceau de sa misérable existence. Pourtant, dans le langage imagé de Sôseki, les mots défilent aussi fluidement qu’un pinceau sur une feuille blanche. Du grand Art, tout simplement.
Si vous voulez respirer le parfum du Japon, ouvrir votre porte coulissante sur un paysage composé de haïkus aux couleurs orientales, il est temps de prendre l’avion pour partir à la rencontre de ce peintre-poète dessiné par Sôseki...