« Il y a un bar à même pas quatre rues de chez nous [...] : le Cadillac Bar and Grill. Les gens y vont à midi pour déjeuner et après le travail pour picoler. Après le turbin. Kirby et moi on se fout de leur gueule. Ils servent de la Corona. C’est difficile à trouver : la Brasserie Nationale Mexicaine en a fabriqué que sept mille cette année. C’est la bière dans le coup, en ce moment, à Houston. Vous êtes supposé être vu en train de boire de la Corona. En plus c’est bon comme tout [...] Kirby et moi on rentre à quatre pattes la plupart du temps [...] on tombe à genoux, on se relève, on peine pour rentrer, le souffle court à cause de la bière : la sueur de la nuit, comme il n’y en a qu’à Houston. »
Qui est-ce qui peut boire de la Corona ? Personne (moi compris), à part peut-être Rick Bass, quelques ados du XVIème et Jacques Chirac. En dehors, je ne vois pas... Mais peut-être est-ce parce que je n’ai pas la poussière du Texas, ni même la chaleur du grand Sud venues déchirer mon gosier asséché ?
Autre solution, le Cuba libre, sans rhum, ni citron...
Ou alors, traverser les bayous du Mississippi, écouter en passant Creedence Clearwater Revival et filer vers le Grand Nord, là où les grandes plaines enneigées, peuplées de rustres, d’élans et de grizzlis, forment le Montana.
Ou alors lire tout simplement Rick Bass !