Le chemin est-il nouveau ? En fait non. Je l’avais juste oublié. Je le retrouve aujourd’hui, en même temps que je compte les années. Le regard est à la fois neuf, et chargé des images du passé.
Radiohead - Pablo Honey
« I wish I was special. You’re so fucking special. But I’m a creep. I’m a weirdo. What the hell am I doing here. I don’t belong here... »
Habile morceau où la voix de Thom Yorke vibre entre douceur langoureuse et mur de guitares. 1993, je découvrais Radiohead. Suivait un live aux Black Sessions de Bernard Lenoir. Le groupe devenait mondialement célèbre avec ce titre, avant d’atteindre et de conserver le statut d’icône pop-rock-indé, un tantinet intello avec le génial "OK Computer" en 1997. J’avoue que par la suite, ils se sont faits discrets dans mon paysage musical.
2006 : promos dans le bac CD, j’acquière 13 ans après Pablo Honey. Je retrouve donc avec bonheur "Creep". Mais aussi des titres que j’avais oubliés, sur un album homogène et énergique, bon comme du rock. Il a pris un certain statut, unique en soi, celui de premier album d’un groupe qui depuis a parcouru du chemin. Il aurait pu s’évanouir, et seul "Creep" serait peut être resté dans la mémoire collective des étoiles filantes. Mais Radiohead a du coffre et des idées, confère leur discographie. Tiens, je vais aller réécouter "OK Computer" et "Hail to the Thief".
Massive Attack - Blue Lines
Un autre premier album, celui d’un groupe qui à ce qu’on dit aurait créé un genre musical, le ’trip hop’. Ma mémoire me fait défaut mais je crois que sa découverte coïncide plus ou moins avec celle de Portishead. Deux univers musicaux construits sur l’harmonie, le mélange des styles et des cultures. En tout cas, à l’heure où ce groupe plusieurs fois remanié, sort sa compil, je voulais me replonger dans un autre grand moment du passé : "Unfinished Sympathy"
« Like a soul without a mind. In a body without a heart. I’m missing every part... »
La voix de Shara Nelson m’a conquis cette année là. Ensuite, elle a pris d’autres chemins. Mais ce titre est resté dans mon coeur et je le retrouve comme un souvenir émouvant qui soudain ressurgirait. La musique est dépouillée, laissant la voix et le message de paix et d’amour qu’elle porte emplir l’espace.
Maxime Le Forestier - Plutôt Guitare
Ecoutez le poëte. Il marie les mots pour nous conter des moments de vie, d’amour, d’enfance. Les quelques notes de guitare forment l’écrin sobre dans lequel ses mots étincellent.
« ...Avec le temps tout se dénoue. Que s’est-il passé entre nous, De petit jour en petit jour ? À la première larme séchée, La rouille s’était déposée Sur nous et sur nos mots d’amour... »
A suivre...
C’est une maison bleue Adossée à la colline On y vient à pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent là, ont jeté la clé On se retrouve ensemble Après des années de route Et l’on vient s’asseoir autour du repas Tout le monde est là, à cinq heures du soir San Francisco s’embrume San Francisco s’allume San Francisco, où êtes vous...
Toute une époque... Tout un esprit... Toute une philosophie...(que je n’ai pas connu)
Voilà une chienne d’idée que de m’avoir fait découvrir cet album « Plutôt Guitare ». Intime, minimaliste, il me surprend par sa justesse, son émotion permanente. Pour le résumer, je n’ai qu’un mot à dire : tout simplement beau.
Certes la guitare n’est pas aussi Rock’n’Roll qu’un Jimmy Page ou qu’un Ritchie Blackmore. La voix n’est pas aussi puissante qu’un Robert Plant ou qu’un Ian Gillian. Mais là, je m’égare, parce que ce n’est pas du Rock’n’Roll. La Musique n’est pas fait que de Rock’n’Roll (Dommage, non ?!?). En fait, je trouve beaucoup d’harmonie et de connivence entre Maxime Le Forestier et son « complice » Jean-Félix Lalanne. Et comme mon univers musical trouve son existence et sa profondeur dans les seventies, mon esprit ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec un Marc Bolan et un Steve Took (1ère et sublime période acoustique de TYRANNOSAURUS REX). Je parie que vous n’auriez jamais pensé que quelqu’un puisse arriver (oser ?) faire une telle comparaison entre Le Forestier et T.Rex... Et voilà, maintenant c’est fait, je l’ai écrit, je ne peux plus revenir dessus, il faut que j’assume ET je l’assume.
Mais le sujet n’étant pas le Tyrannosaurus Rex (peut-être bientôt... un jour... à suivre...) mais bien Maxime, je reviens à ses écrits : des textes « nus », sans fioriture ni absurdité, avec juste quelques notes de guitare pour les habiller légèrement. Un peu plus long que des haïku, sa poésie reste toujours simple, accessible, dépouillé, tout naturellement zen.
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille On choisit pas non plus les trottoirs de Manille De Paris ou d’Alger Pour apprendre à marcher Etre né quelque part Etre né quelque part Pour celui qui est né C’est toujours un hasard
Merci d’avoir retrouvé le chemin qui mène à cet album...
Info du jour : Radiohead vient de débuter une petite tournée (essentiellement dans de petits clubs) pour présenter quelques morceaux de leur nouvel album (sortie prévue l’année prochaine...va falloir encore patienter... )
Mais, aux premières nouvelles, ces nouveaux morceaux semblent résolument « noirs et rock ».
Une seule date prévue en France, le 26 août au festival de Rock en Seine...
Un aperçu de ce concert au Rock en Seine, cela t’intéresse
1er choix : OUI
Alors dans ce cas, fait un tour ici mais n’oublies pas de revenir sur ce site après (j’ai besoin de toi pour faire monter mes stats )
2ème choix : NON
Je peux pas faire grand chose pour toi, si ce n’est de te proposer une excellente omelette Chez Gaston
J’ai découvert Radiohead avec Kid A et Amnesiac (les 2 albums dont tu n’oses mentionnés).
Bien que d’un esprit moins rock que « Pablo Honey » ou « OK Computer », je prends toujours un grand plaisir à les écouter (pas plus tard qu’hier, pour Amnesiac). C’est plus électro, moins rock, mais aussi plus expérimental. J’y retrouve tout au long de ces deux albums, une même ambiance, un même univers qui me transportent de titre en titre, en quête d’un nouveau monde. Je les écoute et les considère principalement comme des symphonies modernes, en savourant de la 1ère à la dernière note (Je n’en ressors aucun titre, car l’album est un TOUT).
Mais cela ne m’empèche pas, non plus, de reprendre avec bonheur Hail to the Thief ou OK Computer.