Clint Eastwood, amateur et passionné de Jazz : il suffit de regarder et écouter « Bird », retraçant la vie de Charly Parker, pour se rendre compte que le jazz est intimement présent dans sa vie.
Cette passion pour le jazz, Clint l’a transmise à son fils Kyle Eastwood. A la contrebasse, le fiston de la famille Eastwood va là où le père n’a jamais osé s’aventurer : faire de la musique (et du jazz en l’occurence) son métier. Clint semble en avoir toujours rêver, au regard des interviews donnés à Martin Scorcese sur ses documentaires consacrés aux musiciens de jazz et de blues. Il a composé quelques morceaux pour ses films mais n’a jamais poussé l’expérience plus loin. D’ailleurs, père et fils ont écrit ensemble quelques thèmes présents sur les B.O.F. de Mystic River et de Million Dollar Baby.
Paris Blue sonne donc comme l’exposition sur le devant de la scène de Kyle Eastwood. Un très bon album de jazz, entre Groove et Funk, qui démarre sur un standard Big Noïse (From Winnetka). Et en « international guest star », pour ce premier morceau, le grand Clint Eastwood qui joue remarquablement bien de son instrument à cordes (et non, il ne joue pas du piano mais il siffle !) Un brin de fraîcheur et d’humour, voir de folie dans cet album.
Je conçois que, même pour le novice que je suis, l’album n’est pas des plus originaux. Cependant, je lui trouve pas mal de spontanéité et de fraîcheur, et un groove qui met de l’ambiance et de la pèche à chaque écoute.
De quoi ôter tout regret au père, face au succès du fils, de ne pas avoir tenter une telle carrière musicale. Le jazz, une passion héréditaire ? Why Not ? L’album débute avec le père, et s’achève avec la petite-fille (âgée de 9 ans) au piano Paris Blue... Le jazz chez les Eastwood, c’est avant tout une affaire de famille, inscrite dans les gênes.