Un oubli, une erreur, une perte...
Une envie folle, inconsidérée me pousse à aller chercher le dernier Texier, trop longtemps oublié. Après l’avoir quelque peu dépoussiéré, je découvre avec stupeur mon erreur : point de Texier mais à la place un Terje Rypdal.
A ce moment, je prends conscience que j’avais totalement oublié l’existence de ce CD dans ma discothèque. Un mauvais rangement dans mon classement alphabétique, rayon jazz, lourd de conséquence puisque ma mémoire avait complètement occulté la présence de ce guitariste norvégien.
Je décide donc de laisser ce pauvre Henri Texier et « ses remparts d’argiles ». Une prochaine fois, je me retournerai vers lui. Pour le moment, l’occasion est trop bonne (l’envie aussi et surtout) de découvrir ce disque sorti de nulle part.
Dès les premiers riffs de guitare, la puissance est là. Ambiance très planante, très mystérieuse... J’étais parti pour visiter le désert africain et je me retrouve à voler au-dessus des fjords norvégiens. De mon salon, cet envol me surprend et je reste touché par une émotion pure, froide, glaciale mais intense. Les envolées de la guitare de Terje réussissent à bouleverser mon âme gelée par ce vent polaire : elle se liquéfie et se transforme en un fluide chaleureux réchauffant mon corps et mon cœur. Je ne suis plus tout à fait dans les contrées du jazz, cette musique frappe de plein fouet mon esprit en le balançant sur un coté Rock, voir même parfois psychédélique. Est-ce ma passion pour Pink Floyd qui influence mon âme et qui me pousse à croire que l’esprit des Floyd navigue dans ces mêmes fjords. A moins que cela soit l’inverse... De toute façon, l’époque est la même, la musique n’a pas de frontière, pas d’espace temps.
Le souffle d’un saxophone, sorti des brumes matinales norvégiennes, rejoint la guitare de Terje. L’émotion est grandissante. Je plane toujours et l’arrivée subite d’un trombone reste sans conséquence sur mon vol. Je suis loin d’avoir envie de redescendre sur Terre, du moins tant que cette musique persistera à être mon carburant de la journée.
Et dire que j’avais totalement oublié son existence. Et dire que c’est grâce à un contrebassiste français que je découvre cet oublié (de ma mémoire) guitariste norvégien...
Les derniers accords surviennent ; Je tente de prolonger mon envol un peu plus longtemps, recherchant les courants ascendants pour tenter de reprendre un peu plus de hauteur. Malheureusement, « Odyssey » touche à sa fin et je me prépare à l’amerrissage sur Lysefjorden. Le voyage m’a paru court. Est-ce une impression ou le triste choix d’ECM d’avoir supprimer le dernier morceau « Rolling Stones » d’une durée de 25 minutes sous le simple prétexte que le formatage CD ne permettait pas de mettre la totalité de l’album sur un seul disque... ???
La question est posée ? A toi de chercher au plus profond de toi la réponse, petit scarabée !
Un jour, quand tu auras enfin trouvé rolling stones, alors ce jour-là peut-être, tu deviendras grand scarabée...
Pour ma part, ma quête n’est pas encore achevée et j’espère qu’un jour, je pourrais trouver le repos absolu en écoutant rolling stones de Terje Rypdal...
Bonsoir à tous et toutes,
là, tout de suite, installé dans mon canapé, je suis en train d’écouter Rolling Stones, 2ème face du 2ème disque du double-vynil que je possède depuis une petite vingtaine d’années, acheté quasi-neuf chez Crocojazz... Allez, je vous le dis tout de suite : c’est bon, très bon, même. Preneurs pour une numérisation MP3 de ce morceau ? (à condition, sine qua non, que vous me promettiez qu’il n’est pas sur un cd, hein, sinon ce sera du vol !)
Papa was a rolling stones... Restons sérieux parce que Terje Rypdal et les Rolling Stones réunis c’est du lourd !
Mail ? C’est pas un peu lourd à envoyer ? Si t’as la possibilité de le mettre temporairement sur un lien, je me tiens prêt à le télécharger, et cela me semble plus facile ! Mais tu fais comme tu veux ou comme tu peux...
Papa was a rolling stones...