Une petite histoire pleine d’empathie pour cet anti-héros d’un jour et ses petits ou grands soucis domestiques. La fin de cette presque nouvelle laisse un goût amer, sans trop qu’on sache si c’est du lard ou du cochon : rentre-t-il chez lui le soir retrouver bobonne car finalement cet amour-là est la seule valeur sûre ? ou rentre-t-il chez lui, désabusé, parce que tout le reste n’est que fantasmes et que son humble foyer est finalement la seule et triste réalité, la triste vie ? On aime beaucoup cette auteure (qu’on vient de découvrir) figure de proue du néo-réalisme chinois. On vient de lire Tu est une rivière, encore plus intéressant que Triste Vie.
« Triste Vie » m’a profondément ému... peut-être est-ce la perspective de m’identifier à ce père de famille pour qui les seules bribes de rêve et d’espoir ne se retrouvent que dans le visage serein de son fils de 4 ans.
Mais quelle vie ce père va pouvoir offrir à son fils
Quel avenir ce dernier va découvrir
Voilà une question qui m’angoisse terriblement...
Je ne connais pas encore « Tu es une rivière », mais nul doute que cela sera une lecture possible compte tenu que l’écriture et l’émotion de Chi Li transcrite dans ce premier roman m’ont semblé correspondre à mes attentes de lecteur.
L’angoisse est partagée ...
Je ne connais pas ces deux titres mais Pour qui te prends-tu ?, chronique d’une famille dont on suit les questionnements et les incompréhensions de chacun avec tendresse sur fond de l’évolution de la société en Chine.