Je pense que Keniji Miyazawa représente un des facettes de l’âme japonaise. Or, les Français qui adorent tant la littérature japonaise et traduisent de Mishima à Endo ne traduisent pas Miyazawa ; Cela vetu-il dire que notre amitié franco-japonaise est fondé sur le beau malentendu ?
Nous sommes incapables de voir les choses telles qu’elles sont et voyons toujours les images des choses que nous concevons ?
Acceptons-nous uniquement ce qui nous est acceptable ? Alors où est le vri progrès ?
Yoshio KOKUBO
Il est vrai que pour ma part, je découvre seulement Kenji Miyazawa, alors que cela fait une quinzaine d’années (au moins) que je me suis intéressé à la littérature japonaise. Pour ma part, j’ai effectivement commencé par Kawabata (si ma mémoire ne me fait pas défaut, mon premier japonais a du être « Les Belles Endormies »), Mishima (« Le Japon Moderne et l’éthique Samouraï ») ou Tanizaki (« Quatre Sœurs »). Par la suite, j’ai plongé avec allégresse dans les auteurs modernes : Murakami (Haruki ou Ryu), Ogawa ou Yoshimoto. Il est vrai que le nombre d’écrits de Kenji étant traduits en français ne sont pas très nombreux. C’est donc un réel manque pour comprendre un peu mieux la culture japonaise que d’ignorer la vision du poète Kenji.
Il est vrai aussi que la traduction d’un Miyazawa est peut-être plus difficile et cette lourde tâche effraye peut-être un peu les traducteurs. J’en profite ainsi pour signaler que « Train de nuit dans la Voie lactée » a été traduit par Hélène Morita, inspirée par le poète Taijiro Amazawa et aidée par une relecture de Masahiko Nakayama. Pour la traduction de ce livre, Hélène Morita a reçu en 1990 le prix Shibusawa-Claudel.
Quand à moi, je continuerai à explorer le monde enchanteur de Kenji Miyazawa