Suite à l’apparition surprise de Pink Floyd avec Roger Waters au fameux Live 8, l’an dernier, c’est certain que comme beaucoup de vieux fans du Floyd, je me suis mis à espérer l’improbable ; un album du groupe dans les bacs des disquaires et, pourquoi pas, une dernière tournée ? Mais non ! Plutôt que de réaliser ce vieux rêve, les 4 musiciens en ont décidé autrement ; ils iraient par paire, ainsi Roger Waters tourne avec Nick Mason pour commémorer l’album Dark Side, alors que Gilmour en fait autant avec Richard Wright pour promouvoir son dernier né ; On an island... Mais justement, qu’en est-il de cet album, retrouve-t’on la même saveur, la même chaleur, les même couleurs, que par le passé, tant dans la voix que dans la guitare ? Eh bien, selon moi oui, oui, définitivement oui, sans aucun doute possible. Je dirais que parce qu’il est aujourd’hui âgé de soixante ans, David nous livre un album plus relax, mature, plus " laid-back ", voilà où il en est rendu dans sa vie, il prend plus le temps de vivre, quoi ! Mais on retrouve quand même la voix toujours aussi belle, chaude et envoûtante de Pink Floyd, et quant à la guitare, sans être aussi agressive et torturée qu’auparavant, elle reste toute aussi présente, chaude et langoureuse que par le passé. Bref, sans être le rêve que j’espèrais, je suis tout aussi heureux par ce disque doux, chaleureux et magique de Gilmour, sur lequel on retrouve d’ailleurs de très bons musiciens ; Richard Wright, bien sûr, mais aussi Bob Klose, ex comparse de l’époque Barrett, Phil Manzanera, et j’en passe. Et quelle touchante attention d’avoir introduit tout doucement son épouse au piano et au chant sur deux pièces, oui vraiment bravo David et merci de nous faire partager ce nouvel album ainsi que cette sagesse acquise avec les années ; " We waltz in the moonlight and the embers glow. So much behind us. Still far to go. " Merci Dave...