Je venais voir, lire ce que tu en disais, bon je suis tentée par La Musique du Hasard . . . . . . . . . .
Voilà je l’ai, le regarde, ouvre la première page, la referme, compte les coeurs et cherche LE moment pour y rentrer. C’est parfois terrifiant de suivre un coup de coeur, c’est un peu comme si l’on nous ouvrait une porte vers un petit bonheur, on a peur de se casser la binette et de décevoir. Nan ?
Nan. Bon.
TERRIFIANT...
On l’a acheté généralement de façon compulsive, et une fois chez soi, on y repense, on s’interroge et on réfléchit :
coup de cœur... et puis... et alors... est-ce que ce livre me ressemble ? Pourquoi l’ai-je donc finalement pris ?
On se sent obligé de l’aimer, et on craint de passer à côté de l’histoire, de ne pas tout comprendre, de s’être fait "avoir" par les émotions des autres. Du coup, on hésite, on tâte le livre, on regarde la couverture, puis la quatrième de couverture, puis on compte les cœurs... Mais une force nous retient. Au fond on a peur...
Mais parfois, on tombe sur ce genre de commentaires d’autrui :
Je n’étais pas totalement conquise en cours de lecture, peut-être par auto-protection, je n’avais pas envie de noirceur et puis je me suis retrouvée happée et j’ai fini le livre d’une traite.[...]
J’ai trouvé intéressant et bien senti (c’est du vécu) le poids que peuvent avoir un parent sur son enfant, c’est palpable et c’est aussi angoissant autant comme enfant que comme parent.[...]
Je n’avais pas trop envie de résumer [X], difficile car chargé d’émotions, on peut les traduire mais c’est peut-être mieux de les vivre en lisant le livre ?
Avant de lire ces quelques lignes, j’ai longtemps étudié la question. J’aime terriblement le père, le fils ne peut que me décevoir. Après la lecture de cet avis avisé, à la première occasion, me voilà affublé d’un nouveau roman d’un nouveau poivrot ! Finalement, je n’ai pas eu la patience d’attendre, mon esprit était prêt, ma tête aussi et mes mains se sont mis à tourner frénétiquement les pages... Dernière page, impression émue : ce type est un être humain, alcoolique mais humain. Ce livre est un chef d’œuvre absolu et j’en redemande. C’est pour cette raison que parfois je suis les coups de cœur des autres.
Mais tous les coups de cœurs ne se valent pas ; tous n’ont pas la même force, la même émotion, la même emprise sur vous. Alors peut-être seras-tu déçue ? Peut-être déchanteras-tu face aux louanges que j’ai pu lui donner ? Mais peut-être que tu découvriras un auteur qui t’apportera autant de joie et d’émotion que Ogawa ou Murakami ? Qui sait ? à part qu’avec une telle réponse, tu ne sauras toujours pas s’il faut continuer à compter les cœurs ou à commencer la lecture de ce coup de cœur...