Un ami parfait, que dis-je, un frère, me signale (je ne sais pas pourquoi il n’a pas osé le mentionner directement sur le site, il doit avoir ses raisons) la sortie ce 11 septembre 2006 du dernier roman de Martin Suter : « Le Diable de Milan ».
1er extrait :
L’odeur bleu ardoise s’était dissipée et elle avait cessé de voir les voix.
La chambre était dans la pénombre. Les jalousies laissaient tout juste passer le jour dont eut besoin Sonia pour trouver son chemin vers la porte, parmi les meubles et les vêtements.
Elle l’ouvrit et se retrouva dans un vestibule. L’éclairage de la cage d’escalier filtra par les vitres en verre dépoli et gravé de la porte du salon, puis s’éteignit.
Elle avança en tâtonnant le long du mur vers la première des trois portes que la lampe de l’escalier lui avait permis de distinguer. L’une d’entre elles était certainement celle des toilettes.
La poignée était froide. Rien de plus. Ni aigre-douce ni douce-amère, juste froide. Elle entra dans une pièce obscure et entendit un souffle profond et régulier. Entendit. Non pas entendit et vit. Tout de même.
Elle ferma la porte discrètement, avança du bout des doigts jusqu’à la suivante et se retrouva dans une cuisine vivement éclairée.
Deux hommes y étaient assis à table. Ils buvaient du café en silence et fumaient. Partout traînaient des verres à demi vides et des assiettes qui contenaient encore des reliefs de repas. La vaisselle s’empilait dans l’évier.
Lu sur passiondulivre.com en attendant peut-être une suite sur ce site...