Visiblement tu es fan !
Faudra peut-être que j’essaye un jour de découvrir Brian Molko...
Fan, justement non ! Sinon je me serais précipité sur leur dernier album alors que j’ai tergiversé pendant des semaines avant de vraiment l’écouter. Déjà persuadé qu’il serait fade, ennuyeux. Je l’écoute régulièrement depuis cet article et je ne change pas d’avis. D’ailleurs, j’ai mon billet pour novembre.
Déjà persuadé qu’il serait fade, ennuyeux.
Libé - Battle for the Sun
Le message, ici résumé : stop à la drogue et à l’alcool. Rideau sur l’adulescent narcissico-romantique Placebo, celui-là même qui, terré dans son mal-être, osait tout, pourvu, qu’il ait un peu d’ivresse ; ode au Placebo bio, dépêtré de ses addictions lugubres. Une mue qui se traduit par un retrait des bidouillages et autres trouvailles electro, dont le groupe se targuait encore il y a de cela un album. Exit le mécanisme froid des machines qui, jumelé aux guitares saturées, permit pourtant d’arriver à des sommets d’ingéniosité (Pure Morning, Allergic, Haemoglobin, Taste in Men...).
« On avait envie d’un album à grosse guitare, expose Olsdal. Envie de créer un disque qu’on ne puisse pas dater à partir des avancées de la musique électronique. A la place, on s’est plutôt penché sur des choses qu’on n’avait encore jamais faites, en ajoutant des cuivres et des chœurs. En réaction au côté sombre de Meds, on voulait une tonalité soul, lumineuse. »
Le résultat se révèle plantureux, presque lourd, loin de l’intimisme des débuts. Comme si Placebo cherchait à se perdre sur le chemin de la grandiloquence d’un U2. En s’extrayant de son spleen, le trio propose un album plus simple, dominé par des morceaux directs (For What is Worth, Ashtray Heart), frôlant parfois la variété.
Je crois que le moment de découvrir et d’aimer Placebo ne soit pas encore pour tout de suite. Désolé, Blue, de ne point te suivre sur cette voie. Comme à mon habitude, peut-être avec 10 ans de retard, je saurai reconnaître mon erreur pour te rejoindre vers ce trip. De la variétoche androgyne ? Je préfère donc passer mon chemin et peut-être qu’au prochain carrefour, j’y découvrirai un autre groupe indie ou un autre Molko m’attirant plus... Ne m’en veux pas ? Je ne suis qu’un être faible, dépourvu de toute créativité musicale...
en écoute, Speak in Tongues.